La série Plan Coeur a débarqué sur Netflix. 2ème prod française après Marseille et virage à 360 degrés sur le genre. Bye bye, intrigue et drama et bonjour romcom (romantic comedy) en plein coeur de Paris.
8 épisodes pour suivre une bande de copines et leurs histoires d’amour. Je vous remet le synopsis :
À Paris, trois amies sont attristées de voir leur copine Elsa, éternelle célibataire, désespérée par ses échecs amoureux. Pour lui redonner confiance, elles décident imprudemment d’engager un escort boy censé lui redonner le goût des rencontres.
On y retrouve Zita Hanrot dans le rôle d’Elsa, mais aussi Sabrina Ouazani dans le rôle de Charlotte (actrice que j’adore), Joséphine Drai dans le rôle d’Emilie (pire personnage de l’histoire), le tout rythmé par la réalisatrice Noémie Saglio.
J’ai fait les 8 épisodes sur 2 jours. Au début je me suis laissée embarquer dans cette histoire un peu folle dans un Paris bobo (très privilégiée) où je reconnais chaque quartier (d’ailleurs, un de lieux de la série est l’appart dans lequel on a fait la Beauté Plurielle 🙂 ), certains bars et parcs.
Tout pouvait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes MAIS pour moi Plan Coeur, c’est tout juste, mais vraiment tout juste un 5/10.
Et ce pour plusieurs raisons :
- C’est très souvent surjoué. Le personnage d’Elsa est agaçant. Son côté, je met les pieds dedans sans arrêt, les monologues qui n’en finissent pas et sa naïveté… Too much !
- Emilie joué par Joséphine Drai : on ne peut pas faire plus méchant comme personnage. Le scénario ne la flatte pas du tout, du tout. Son comportement est mis sur le compte des hormones de la grossesse et, attention SPOILERS, une ancienne mauvaise expérience amoureuse.
- Le PUTE : voilà comment le escort boy de la série est qualifié. A chaque fois que l’on parle de lui, on dit « le pute ». Qui dit ça dans la vraie vie ?
- Le malaise : on se sent mal, pas tout le temps, mais souvent. Mal pour la scénariste, mal pour les actrices surtout Zita Hanrot et Joséphine Drai. Les blagues tombent à plat, le côté maladroit d’Elsa finit souvent par être insupportable. Cette actrice est talentueuse MAIS sur Plan Coeur, le jeu pêche (alors c’était peut-être une volonté et c’est moi qui n’ai pas capté l’essence de la série hein)
- L’interview : Mais surtout, j’aurai pu être plus cool avec Zita Hanrot, jusqu’à la lecture de son interview avec Paris Match. je vous remet un petit bout ici :
Question de Paris Match : Il y a une dimension politique sous-jacente dans votre choix de casting métissé, qui n’aurait peut-être pas été possible sur une chaîne de télévision française… Vous avez envie de changer les choses de l’intérieur ?
Zita [énervée]. Pardon ? Si, c’est possible à la télé, puisqu’il y a des films qui sont faits comme ça. Mais je préférerais qu’on ne parle pas trop de la question du métissage. Du fait d’avoir une métisse dans un rôle principal, un personnage d’origine maghrébine, une juive…
Alors là, dans quel monde vit Zita Hanrot ? Il y a de quoi se poser la question. Et pourtant, c’était l’occasion de donner de la voix à un élément ULTRA POSITIF de cette série : C’est une série produite par la plus grande plateforme de VOD au monde, une série menée par une femme, les personnages principales sont des femmes. On a une femme métissée en rôle principale (oui oui Zita), une femme maghrébine parmi le cast principal, on est en plein Paris. On y associe aucun des codes habituels (drogue, violence, prostitution). La preuve que c’est possible quand la majorité des oeuvres produites au cinéma ne sont menées que par des hommes. Quand aussi, les rôles principaux avec des femmes noires, métissées, maghrébines et asiatiques font l’EVENEMENT au lieu d’être la norme. Voilà une réponse qu’elle aurait pu apporter. Je comprends, qu’elle ne veuille pas être vu uniquement comme l’actrice qui a eu un rôle à cause de ses origines. Elle a fait le conservatoire dans un registre dramatique, elle a du talent, elle a étudié l’histoire de l’art. Mais c’est génial de pouvoir voir ce cast à la télé. C’est plus fréquent qu’avant mais loin d’être une habitude.
On était partit sur un Pretty Woman moderne où la femme prend le dessus. Le rôle de Julia Roberts est donc attribué à Marc Ruchmann. Richard Gere est remplacé par Sabrina Ouazani et Joséphine Drai, la « cliente » finale étant Zita Hanrot. L’idée du scénario est bonne, vraiment, le traitement de l’image canon ! On a des moments drôles ou émouvants, il y a des choses à garder dans la série, mais au finale, pour moi, elle est décevante.
Dans tout ça, je n’ai même pas parlé des hommes de la série. Le cast est bien 🙂
Les points positifs : c’est beau Paris.
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