Soin capillaire : Tout savoir sur la crème Salwa Petersen

Elle promet longueur, réparation et hydratation aux cheveux crépus grâce à sa composition unique. La crème Chébé du Tchad Salwa Petersen a de quoi faire rêver. L’occasion idéale de faire un entretien avec la fondatrice de la marque Salwa Petersen, elle-même !

Préambule : Salwa Petersen a un parcours hors normes. 1ère femme tchadienne a obtenir un diplôme Harvard, elle a aussi étudié à la Sorbonne à Paris. Après avoir travaillé pour de grands noms, elle a décidé de lancer sa propre marque. Je lui ai donc demandé pourquoi et en quoi sa crème , Chébé du Tchad était différente de celles qui étaient déjà présentes sur le marché pour le cheveux crépus. Elle a pris de son temps un matin pour une conférence Zoom que j’aurai adoré faire de visu, si les circonstances s’y prêtaient.

– Comment vous est venue l’idée de créer la marque ?

L’idée est en moi depuis très longtemps. 

Mes deux parents sont tchadiens. Mon père étant diplomate, j’ai grandi un peu partout dans le monde 8Arabie Saoudite, Suisse, Bénin) et je passais mes étés au Tchad. J’y ai aussi vécu deux ans pendant mon adolescence dans la même maison que mon arrière grand-mère, ma grand-mère et plein de grande-tantes et tantes qui m’ont appris pleins de choses sur les rituels de beauté de mon pays d’origine dont fait partie le Chébé qui est une tradition durant laquelle les femmes tchadiennes s’appliquent une.poudre à base de la graine de croton gratissimus sur leurs cheveux en alternant la poudre avec de l’eau et un mélange d’huile et de beurres naturels comme le beurre de karité et l’huile de sésame. Ce rituel leur permet d’obtenir des cheveux extrêmement longs et éclatant de santé. Après le Tchad, j’ai fait mes études au Caire, à Paris et à Harvard. J’ai eu une première carrière en tant que juriste, à la Banque Mondiale à Washington DC et à Johannesburg en Afrique du Sud dans un cabinet d’avocats, avant de travailler pour le groupe L’Oréal où je suis restée près de quatre ans, à différents postes en particulier en développement produit. Je suis parti en 2017 pour créer mon entreprise et réaliser mon rêve de petite fille. J’étais frustrée par l’offre sur le marché que je trouvais peu inspirante, décevante, et j’avais vraiment envie de transmettre ces magnifiques rituels et de les partager également avec les femmes modernes du monde entier, voilà comment comment est née ma marque! 

– Que pensez-vous de l’image que les médias véhiculent sur les cheveux crépus ?

Pendant très longtemps et encore aujourd’hui, il y beaucoup trop souvent des images et des mots négatifs associés aux cheveux crépus: incoiffables, tignasses, indomptables, mousseux, difficiles, crinières, négligés, manque de professionnalisme, vilains, « durs »… Et malheureusement beaucoup de femmes et de petites filles aux cheveux crépus internalisent ces messages plus ou moins consciemment. Alors que la réalité est un manque d’acceptation de cette texture, une méconnaissance de ce type de cheveu qui est vu comme gros et épais alors qu’il est souvent très fin, très fragile et très doux lorsqu’il est en bonne santé et bien hydraté, un mépris de ses besoins, de sa nature et de comment bien s’en occuper, et parfois même de l’abus vis-à vis du cheveu via des défrisages et autres techniques de lissage incroyablement agressives, une utilisation excessive de la chaleur qui brûle la fibre… Il y a un très grand travail de reconstruction, de réappropriation et d’acceptation à faire! Cela a déjà commencé avec le premier mouvement des cheveux naturels aux US dans les années 70′ et du deuxième depuis les années 2000 qui est parti encore une fois des US et qui a déferlé sur le monde entier. Il ne faut pas oublier qu’environ 80% des femmes dans de nombreuses villes importantes comme Lagos  au Nigeria, la ville la plus peuplée d’Afrique Subsaharienne continue de se défriser encore aujourd’hui. 

À côté de cela, il y aussi coupé du monde les femmes tchadiennes nomades qui n’ont pas perdu leurs connaissances précieuses ancestrales concernant le soin des cheveux crépus, parce que le fil des transmissions n’a pas été interrompu et que les influences du monde extérieur en particulier les canons de beautés eurocentriques du cheveu ont été minimales.  

– Pensez-vous compléter la gamme avec d’autres soins ?

Oui très certainement! Il était pour moi très  important d’avoir au lancement un seul produit superbe qui est bien abouti, et qui tient tous ses promesses, plutôt que de faire des compromis et d’en avoir trois au quatre (ce qui est souvent recommandé pour un lancement de gamme) qui soient bof. De plus, il y avait toute l’histoire du Chébé à raconter, qui est un ingrédient nouveau en cosmétique moderne et dont peu de personnes en dehors du Tchad avaient jusque là entendu parlé. J’ai dû aller chercher l’ingrédient au fin du Tchad, et dû construire tout absolument de zéro,  la filière, la bibliographie, la création de l’ingrédient, son enregistrement,  toutes une batterie de tests (toxicologie, sécurité…) donc je pense que le travail que j’ai accompli pour mettre ce premier produit sur le marché était beaucoup plus que d’avoir avoir mis une bonne douzaine de produits capillaires à partir de formules private label comme c’est le cas de la majorité des produits de beauté aujourd’hui sur le marché surtout des capillaires! 

– Auriez-vous des conseils d’application, d’entretien pour démultiplier l’efficacité de votre crème ?

Je recommande toujours pour la première fois d’appliquer la crème de soin capillaire sur cheveux propres (après un soin lavant et un masque), essorés, en procédant section par section avec les doigts et ensuite de vous coiffer comme d’habitude. La formule est vraiment très concentrée, donc il faut très peu de produit. Ayez la main légère!  Si vous n’avez pas fait de bain d’huile avant, vous pouvez aussi utiliser une huile sèche du type jojoba ou dattier du désert (favori des femmes tchadiennes!) pour bien sceller l’hydratation. Ensuite, appliquez le soin quotidiennement sur cheveux secs ou légèrement humidifiés avec un brumisateur.  

Si c’est d’abord et avant tout une crème de soins, elle peut être également utiliser pour du styling pour faire des fingers coils, un twist out, bantu knot out ou un braid out par exemple, ou avant une mise en plis ou un brushing.  

Je recommande aussi globalement de bien traiter ses cheveux, de ne jamais peigner un cheveu crépu à sec, de bien choisir son peigne ou sa brosse même si personnellement je préfère utiliser mes doigts,  son coiffeur aussi et de ne pas abuser des rajouts trop lourds, de tresses trop serrés, qui tirent menant à de l’alopécie de traction, de chaleur, qui brûle de lissage, défrisage, coloration… Il faut bien hydrater ses cheveux surtout en hiver même sous les tresses, les tissages ou la perruque si vous en portez une, évitez les coiffures qui tirent, choisir ses produits avec soin (pas de sulfates qui sont particulièrement agressifs pour les cheveux crépus, les silicones qui sont en réalité des caches misères, les huiles minérales qui étouffent le cuir chevelu, sans compter l’impact sur l’environnement etc.) et ne pas les négliger même sous les coiffures protectrices, de faire des bains d’huile etc. Un autre secret des femmes tchadiennes est la spiruline, que nous allons chercher au bord du lac Tchad. Nous en faisons des masques à rincer qui sont très fortifiants pour les cheveux. La spiruline est également excellente pour la peau également en masque et vraiment top comme complément alimentaires pour de beaux cheveux et une belle peau. 

– Quel est selon vous le meilleur argument qui permettrait d’adopter votre soin ?

L’efficacité de la crème de soin capillaire qui est incontestable. Notre promesse de belle longueur n’est pas dans le vent. Nous avons beaucoup de clients de l’e-shop qui reviennent grâce aux résultats qu’ils obtiennent, qui d’ailleurs sont prouvées par des tests d’efficacité et d’usage conduit par des laboratoires indépendants lors du développement du produit. 
91%  ont démontré que les cheveux sont visiblement plus sains.
88% ont démontré que les cheveux sont plus résistants à la casse.
88%  ont démontré que le produit répare les cheveux abîmés.
85%  ont démontré que le produit fortifie les cheveux sur toute leur longueur.
85 % ont démontré que le produit préserve les cheveux du dessèchement.
91% ont démontré que les cheveux sont moins secs.
88% des femmes ne voulaient même pas rendre le tube en blanc qu’elles ont reçu  à la fin des tests d’efficacité!

Ce qui me rend le plus fière est que nous sommes arrivés à cette efficacité sans qu’il n’y ait eu aucun compromis ni sur la naturalité de la formule (97.97%), ni sur sa sensorialité, ni sur sa texture du produit, son parfum, son eco-responsabilité (vegan, bilan carbone neutre, certifiable ECOCERT etc.), son inclusivité (il convient même à tous les types de cheveux, crépus, frisés, bouclés… à diverses densité, porosité et même locksés!), ni sa présentation grâce à un packaging très haut de gamme. Nous avons vraiment élever la barre pour la catégorie entière des soins capillaires, qui est décidément en manque d’innovation en y apportant non seulement un ingrédient nouveau, mais également une « skinification » avec des nouvelles technologies, texture et une formulation ultra performante. 

Que pouvez-vous nous dire sur le parfum ?

L’inspiration est un parfum ancien du Tchad et les encens traditionnels, qui sont également censé protéger et bénir qui le porte.

MON AVIS SUR LA CREME Chébé du Tchad:

Je ne l’utilise que depuis 3 semaines mais je peux vous faire un premier retour sur ce soin. Vu la composition, le procédé de fabrication, et les conditions de fabrication (elle paie les femmes à l’origine des graines de Chébé, son ingrédient phare, à un prix leur permettant de se verser un salaire décent), je comprends mieux le prix de 55 euros.

De plus, c’est plus qu’une crème, c’est un vrai soin, l’équivalent d’un sérum pour la peau. Le cheveu se fortifie, est réparé et la pousse boostée. De mon côté, je vois une plus grande hydratation.

Le plus est qu’il faut juste une noisette de produit, il dure donc plus longtemps que les crèmes classiques. J’ai fait l’erreur de trop en mettre au début, et vraiment ce n’est pas nécessaire. La juste quantité. Juste après le shampoing – après shampoing sur cheveux mouillés, le résultat est flagrant.

Donc oui je recommande, j’apprécie et la démarche, et les valeurs. J’espère une jolie suite pour Salwa et sa crème Chébé du Tchad 🙂

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