On a fait des courses hier. Tu m’étonnes à quelques jours _ heures du départ pour le retour en Francia Banlieue Parisianna, c’est là que tu te rends compte que tu as des choses à acheter pour toi, ta famille, ta team, tes clients.
On a donc filé dans une sorte d’Outlet pas loin de Montréal. Et là, j’ai trouvé 2 hauts pour Sangoku (aka l’enfant de 2,5 ans) à -70%. Une grande marque américaine bien connue que l’on affectionne tant.
Et puis, parce qu’ici on a discuté avec beaucoup de monde, parce que l’on a été sensibilisé à plein de choses (alimentation, mode de vie, environnement, temps pour soi…), on a regardé l’étiquette (après coup – une fois passée en caisse. On n’a pas encore tous les réflexes), pour se rendre compte que les deux hauts sur lesquels on a flashé sont du made in Bangladesh.
Je n’ai rien contre le Bangladesh mais forcément je me pose la question des conséquences d’un tel choix de consommation.
On le sait tous : le local coûte souvent plus cher, il n’est pas forcément de meilleure qualité (mais souvent si), et fait marché l’économie locale. C’est un peu, de manière simplifiée, certes, ce qui permet à voisin-voisine de gagner sa vie. (Voisin-Voisine de toute la France, DOM-TOM inclut).
Le « Made in anywhere else » que le local fait travailler dans des conditions moyennement acceptables, voir souvent pas acceptables du tout, des hommes, femmes, enfants pour un salaire de misère (mais un salaire) afin de nous offrir de la masse à un prix plus acceptable. C’est le phénomène moutons, grandes enseignes, grands profits, petits coûts pour la marque.
Tout ça pour dire que j’y pense… Que je vais commencer à regarder les étiquettes avant de passer en caisse. Que je vais mieux me renseigner pour mieux consommer;
Je ne dis pas que je ne vais plus jamais passer chez Zara (c’est Made in Turkey je crois, non ?), ni même acheter de paires de Nike. Un parce que j’achète des choses au coup de coeur et que parfois c’est une vraie obsession (non, je n’ai pas de problème avec ça). Et puis l’idée n’est pas de devenir une extrêmiste du truc. Mais j’ai envie d’êre à mon échelle un peu plus responsable, un peu plus consciente des conséquences de mes petits actes. Changer ce que je peux, quand je le peux et faire attention. De consommer responsable (voilà, je crois que c’est la bonne expression).
On peut acheter made in China quand on respecte des conditions de travail décentes ou que cela ne force pas à délocaliser (mais là ça devient politique, et je suis trop nulle sur le sujet). Ce n’est pas le lieu de production ou d’assemblage, qui me dérange (ça aussi, le made in fait au Maroc, rapatrié en France où on pose les étiquettes, et dire que c’est du Made in France…) c’est l’environnement qui l’accompagne.
Mais je sens que ça risque d’être compliquée cette histoire. ça existe des sites qui répertorient les Made in Respectabilité des ouvriers ?
Bref, pour mes cadeaux de Montréal, je préviens les bénéficiaires, je vais acheter local.
Et vous, vous achetez du made in quoi ?
LaNe
avril 17, 2013Le problème avec ça c’est que dans beaucoup de pays on peut apposer du made in « tel pays » à partir du moment où le produit est désigné/fini dans le pays. Ce qui veut plus dire grand chose au final quand tu sais qu’une paire de Nike s’est baladée entre la Chine, le Maroc et je ne sais où pour arriver jusqu’à ton magasin…
J’aime l’idée de privilégier les petits créateurs ou créateurs « locaux », mêle si la production est faite en Asie. Mais c’est vrai que j’ai tendance à céder à l’attrait des prix Zaraiens (même si c’est loin d’être les pires niveau production vu que leur buisness model est aussi basé sur la proximité des ateliers de fabrication)
Bref, dur de se faire une idée 😉
ViVi LaChipie
avril 17, 2013Voilà c’est un des problèmes;
Produit là-bas, assemblé ici. Du coup, pour la transparence c’est pas top.
Finalement, acheté 100% local c’est impossible, mais penser petits créateurs et local plus souvent, je pense que c’est important. 🙂